« Iñaki Aizpitarte, célèbre chef basque, attire la clientèle branchée du Tout Paris dans son bistrot pur jus… » Ce n’est pas moi mais le Michelin 2016 qui l’écrit. Qui l’aurais dit il y a dix ans, quand l’autodidacte, quelque peu nomade, plongeur – pas dans le grand bleu – à Tel-Aviv, cuisinier en famille (le resto s’appelait La Famille et la rue, des Trois Frères) dans le 18ème et complice d’une installation gastronomique dans le premier musée d’art moderne de banlieue, ouvre son Chateaubriand dans un 11ème pas encore totalement branché.
Et que d’eau, plutôt de vin nature a coulé sous les ponts depuis ! Le jeune autodidacte est devenu maître de toute une génération, il a squatté différents postes, même parmi les dix premiers, le top 50 de « The Restaurant », ce Michelin du XXIème ; il a ouvert une annexe (Le Dauphin), signé par un architecte connu (Rem Koolhaas), bel exemple de bar à tapas new look (quoique avec La Gilda, la Lucy des tapas à Donosti) et enfin une cave (un : Le Cave) presque contiguë.
Le Chateaubriand n’est pas un bistrot n’en déplaise au Michelin, mais bien un restaurant avec d’autres codes. Le menu unique par exemple qui vaut bien son prix (70 €) et l’opportunité de s’initier avec l’accord mets/vins (135€) au vrai Nouveau Monde du vin, tellement proche, tellement différent. Un restaurant digital ?