A l’heure où les premières pivoines françaises arrivent sur le marché de Rungis, penchons-nous sur cette fleur cultivée comme plante médicinale depuis l’Antiquité, d’où son nom scientifique paeonia qui rappelle le dieu Paiôn qui guérit Arès et Hadès de leurs blessures de guerre. Il existe deux grandes familles de pivoines : les herbacées, qui mesurent 80 cm en moyenne et qui perdent leurs feuillages et leurs tiges en hiver ; et les arbustives, qui peuvent dépasser 2 mètres et dont le feuillage et caduc.
Rustiques et de culture facile, ces belles fleurs callipyges aux couleurs printanières apprécieront d’être entretenues avec soin et s’ouvriront voluptueusement si on les traite bien. Mais gare à ceux qui les maltraitent ! Théophraste, philosophe grec du IVème siècle avant J.C. affirmait que cette plante « doit être arrachée la nuit ; si on l’arrache de jour, et que l’on est vu par un pivert en train de cueillir le fruit, on risque de perdre les yeux, et si on coupe la racine, on risque la procidence de l’anus » Franchement, on n’a pas tellement envie de vérifier ses dires…