« Que d’eau ! Que d’eau ! », s’exclamait le général Mac Mahon il y a plus d’un siècle en contemplant les paysages dévastés par une crue de la Garonne. « Que d’eau ! Que d’eau ! », s’écrient les grossistes inquiets et les commerçants tétanisés. Cette semaine plus que jamais, la météo est à l’envers.

Crédit photo: thierry dezcamps
Les bouchers et les volaillers sont les premiers à s’en inquiéter. Parce que ce n’est absolument pas un temps à mettre un barbecue dehors et que les ventes de brochettes, saucisses et autres viandes à griller s’effondrent, tout comme leurs prix.
Les poissonniers sont en plein désarroi. S’ils sont habitués à évoluer dans un environnement humide, les pêcheurs sont désarçonnés par l’évolution des cours. Certains poissons voient leur prix baisser comme le turbot et la barbue. Mais d’autres espèces augmentent comme le lieu jaune et l’encornet pratiquement introuvables.
Les fromagers aussi sont dans l’expectative. Si dans l’ensemble ils n’ont pas de problème d’approvisionnement, l’excessive pluviométrie n’est pas une bonne nouvelle pour eux non plus. Gorgée d’eau, l’herbe épaissit chaque jour. Le fourrage qui était trop sec l’an dernier à cause de la canicule risque d’être de mauvaise qualité cette année encore. Et qui dit mauvais fourrage dit lait de médiocre qualité. A bon entendeur…
Mais les plus inquiets sont les marchands de fruits et légumes. Trop d’eau et pas assez de soleil, voilà un cocktail détonnant pour des produits de saison, notamment les fruits, qui manquent singulièrement de sucre.