Le marché de Rungis est particulièrement calme en cette veille de vacances scolaires, synonyme d’un net ralentissement de l’activité. Au pavillon de la viande, les ventes ont baissé de près de 25% par rapport aux normales saisonnières mais les prix ne baissent pas car les abattoirs travaillent eux aussi au ralenti. Seule exception, l’agneau français, très abondant cette semaine et donc très bon marché, car il coûte 20% de moins que d’habitude.
Entre giboulées glacées et belles éclaircies, la météo brinquebalante de ces derniers jours perturbe les volaillers qui ne savent plus à quel saint se vouer. Si les produits d’hiver comme le lapin (qui perd 10%) ne sont plus attractifs, ceux d’été – en particulier les brochettes – n’attirent pas encore les consommateurs.
S’il en est qui se réjouissent de cette météo capricieuse, ce sont bien les vaches, chèvres et brebis qui apprécient ces conditions idéales (températures clémentes, pluviométrie et ensoleillement abondants) pour produire du bon lait. Attendez-vous à manger d’excellents fromages dans quelques semaines !
Après avoir chuté pendant près de quinze jours, le prix des fraises – et en particulier celui des gariguettes – flambe depuis le début de la semaine à cause d’une météo capricieuse dans le sud-ouest et donc d’un approvisionnement plus faible qu’attendu. Globalement, leur prix a augmenté de 15% en une semaine.
Les asperges sont assez chères en ce début de saison (tout comme les pommes de terre nouvelles et les tomates de pleine terre) car les nuits sont encore froides dans les Landes où les variétés blanches sont cultivées. Or c’est justement à ce moment là qu’elles croissent. S’agissant des vertes, la production espagnole, relativement faible à cause de conditions météorologiques médiocres, a été prise d’assaut par les consommateurs locaux, d’où son prix élevé.