Crêtes de coq sautées croustillantes, légumes nouveaux en vinaigrette, œufs mimosa, merlan entier grillé aux cacahuètes, purée de carottes, coriandre et beurre noisette et pour finir, un « riso venere » comme un riz au lait, marmelade d’oranges sanguines, noix et amandes, le tout pour 35€. Tel a été mon choix de la semaine dernière au Cornichon, un bistrot – avec Matthieu Nadjar et cuisine et Franck Bellanger en salle – qui change souvent sa carte mais propose toujours un choix gourmand avec cinq entrées, quatre plats (plus trois autres surtaxés) et quatre desserts. Et pour les modérés que nous sommes, des vins (au verre et à la bouteille) bien choisis et aimablement facturés. Nouvelle fable du lièvre (royal) et de la tortue (en soupe), la critique hésite entre la découverte et la confirmation. Pour lire le dessous des cartes, mieux vaut jouer le rôle de la tortue. On arrive plus tardivement mais plus sûrement. Dans le cas du Cornichon, pas moins de vingt repas – dont deux dîners tardifs au petit comptoir – confirment la régularité de cette maison. Rien de plus normal car les patrons se sont connus quand ils travaillaient chez Stéphane Jégo à L’Ami Jean, un autre métronome du genre.
Le Cornichon. 34, rue Gassendi, 75014. Entrées à 12€, plats à 22€, fromages et desserts à 9€. Menu Dégustation en 6 services à 55€. 01.43.20.40.19