C’est le temps de l’insouciance. Le soleil perce (enfin) à travers les nuages, on se promène pieds-nus dans le jardin, un verre à la main, et on profite de l’instant présent tandis que les braises chauffent dans le barbecue. On en oublierais même les soucis du quotidien et les questions existentielles : qui est apparu en premier, l’œuf ou la poule, la brochette ou le barbecue ? S’il est probable que les premiers hominidés ont découvert assez tôt l’art d’embrocher de la viande (ou un rival) on peut aussi supposer qu’ils n’en virent pas tout de suite l’utilité gastronomique. D’autant qu’à l’époque le rosé et le pastis n’existaient pas.
Il fallut attendre de nombreux siècles avant que l’on assiste à l’essor de la brochette… Assis sur son trône de Valachie, Vlad III Țepeș, contemple son œuvre à la fin de son règne, dans le dernier quart du 15ème siècle. Qu’ils soient négociants allemands, aristocrates comploteurs ou officiers turcs, c’est par centaine de milliers qu’il a fait empaler ses ennemis, sans jamais se lasser. Le prince dont Bram Stoker s’est inspiré pour crée le personnage de Dracula a faim. Son estomac gargouille. Soudain lui vient une idée !
Depuis lors, et grâce à la créativité des gastronomes de tous les pays, la brochette a connu bien des déclinaisons : à la viande, au poulet, aux fruits de mer ou aux crustacés (en particulier les noix de Saint Jacques), au gibier, aux fruits, agrémentée d’une savoureuse marinade ou de légumes croustillants… Et même à la décoration militaire, une spécialité soviétique très appréciée dans les années 1980 qui ne demande qu’à revenir à la mode, en ces temps de crispations internationales.
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