Dépourvue de pétrole, la France, en revanche, ne manque pas d’idées : depuis qu’elle a été énoncée en 1973, cette formule n’a jamais parue aussi juste… Surtout à la lecture de l’étude « KANTAR TNS Food 360 », qui a été dévoilée début septembre.
Commanditée par le Salon International de l’Alimentation (SIAL), dont l’édition 2016 se tiendra à Paris Nord Villepinte du 16 au 20 octobre 2016, celle-ci nous apprend, entre autres, que l’Hexagone se révèle particulièrement innovant en matière d’alimentation : la force de la culture gastronomique, l’importance des TPE/PME obligées d’innover pour se différencier, l’implantation sur l’ensemble des territoires, l’engouement pour la FoodTech… sont autant de raison qui ont amené l’étude, réalisée par KANTAR TNS et XTC World innovation, à considérer la France comme « l’un des pays qui innove le plus en alimentation… avec les USA, la Chine, et devant le Japon et le Royaume-Uni ».
Les plus enthousiastes – et les passionnés d’Histoire – verront dans cette déclaration l’occasion de pousser un vigoureux « Cocorico » ; on se délecte toujours de prendre le dessus sur les gens d’Albion, n’est-ce-pas…
Plus sérieusement, cette étude constitue une lecture passionnante dans la mesure où elle apporte, en parfaite concorde avec les objectifs du SIAL, un éclairage particulier sur le consommateur d’aujourd’hui, en France et dans le monde : passionné, connecté et tourné vers l’avenir ; pour l’ensemble des acteurs de la filière, elle représente donc une source d’inspiration précieuse.
On y apprendra pêle-mêle que si la France se distingue, c’est notamment dans le domaine de l’innovation haut de gamme, empreinte de la culture du goût ; que cette innovation est très axée sur la santé, traduisant en cela la préoccupation croissante de nos compatriotes (79 %) pour les risques liés à l’alimentation ; et que le « snacking sain », ou prêt à « bien » manger n’a jamais été autant valorisé que dans notre beau pays.
L’étude, toutefois, a été réalisée sans concession, et n’hésite pas à établir sans réplique que nous nous situons dans le « gruppetto » des pays utilisant des objets connectés dans la cuisine (11%), loin derrière la Chine (49%) ou l’Asie du Sud-Est (45%). Elle suggère par ailleurs une certaine hypocrisie de notre part : car si nous sommes 86 % à déclarer vouloir acheter des produits plus respectueux de l’environnement, nous ne sommes que 15% à concrétiser cette volonté lorsque vient le temps des achats… Bref, tout ça manque de clics et mériterait quelques claques !
Disponible gratuitement sur Internet https://www.sialparis.fr/Media/SIAL-Medias/Fichiers/Dossier-de-Presse-SIAL-Innovation, cette étude constitue donc un complément indispensable à la visite du SIAL, qui accueille cette année 7000 exposants (dont 85% à l’international) et attend plus de 155 000 visiteurs (dont 70% venant de l’étranger).
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