S’il est produit en moindre quantité que dans d’autres salines, il affiche une qualité certaine.
C’est un peu à Mai 68 que cette chronique doit de voir le jour ; sans les militants issus de ce mouvement, qui se dressèrent comme un seul homme à la fin des années 60 pour faire obstacle à cet odieux projet visant à transformer en une gigantesque marina les marais salants de Guérande, ces derniers auraient pu disparaître corps et âme. Avouez tout de même qu’il eût été navrant que « l’or blanc » soit sacrifié sur l’autel du tourisme de masse…
Si tel avait été le cas, les moines de l’abbaye de Landévennec, fondateurs du prieuré de Batz, se seraient retournés dans leur tombe ; eux qui, justement, au 10ème siècle à en croire les chroniques, fondèrent les première salines sur ce territoire qui s’étend aujourd’hui de Guérande à Batz-sur-Mer, en passant par Le Croisic et La Turballe.
Ainsi le sel de Guérande a-t-il perduré contre vents, marées et projets fantasques. Et c’est tant mieux ! Car si cette région souffre de conditions climatiques qui ne lui permettent pas d’assurer les rendements des salines concurrentes, la qualité, elle, est au rendez-vous ! De fait, toutes les conditions sont réunies (faibles rendements, évaporation douce, eau moins salée, etc.) pour obtenir un sel très riche en magnésium, potassium, calcium et oligo-éléments. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il bénéficie d’un Label Rouge depuis 1992, et d’une IGP (Indication Géographique Protégée) depuis 2012.
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