Artichaut, archi-chaud… Comment voulez-vous qu’avec un nom pareil ce légume aux formes callipyges ne suscite pas l’émoi des gastronomes ? Cultivé de juin à l’automne, l’artichaut tire son nom scientifique cynara scolymus d’une jeune fille qui fut transformée en plante épineuse pour avoir repoussé les avances de Zeus.
Il existe deux familles d’artichauts : les blancs comme le camus, le castel et le cardinal (la dernière création de Prince de Bretagne, à la robe pourpre et aux reflets violacés) qui se consomment cuits et les violets de Provence, d’Italie ou du Gapeau que l’on peut déguster crus.
Riche en magnésium, phosphore et potassium mais pauvre en lipides et en cholestérol, l’artichaut, qui atteint sa plénitude en ce moment, n’est pas que le légume du pauvre vanté en son temps par Coluche (il y en aurait plus dans l’assiette à la fin du repas qu’au commencement). C’est aussi un légume qui s’effeuille lentement voire langoureusement – ce n’est pas chose aisé, on en convient –. C’est ce qui a poussé Katy Perry à filer la métaphore légumière. Comparant sa carrière à un artichaut, la chanteuse britannique a expliqué que « les gens peuvent penser que les feuilles sont savoureuses, beurrées et délicieuses, mais ils ne savent même pas qu’il y a quelque chose de magique cachée à sa base. Il y a une toute autre facette de moi dont les gens ne connaissant pas l’existence. Comme quoi…», l’artichaut n’est pas que le légume favori du pauvre, c’est aussi la métaphore préférée des starlettes écervelées.
L’astuce : pour éviter que l’artichaut noircisse, ajoutez un filet de citron à l’eau de cuisson.